Bad Harzburg : bien-être, randos et nature

Si vous cherchez une destination au vert, pas chère, facilement accessible sans voiture depuis Hambourg, avec des bonnes adresses pour manger et des thermes pour buller, je vous recommande la petite ville de Bad Harzburg. Cette station thermale est située au départ de nombreux sentiers de randonnées, au nord du massif du Harz. Comptez 3h de train depuis la gare centrale de Hambourg en changeant à Hanovre.

Sole-Therme

Les thermes sont aménagés en bassins intérieurs et extérieurs, un espace bien-être (massages) et un espace sauna comptant 8 saunas différents. En nageant (ou en trempant) à l’extérieur vous pouvez associer la contemplation de la nature à votre moment de détente avec (si vous avez de la chance) en prime un coucher de soleil sur les cimes des arbres. Les thermes sont situés dans le Kurpark, au centre de la ville. Ce parc dont l’entrée est visible sur la photo à droite ci-dessous abrite entre autres un parcours santé invitant petits et grands à rester actifs.

Randonnées

Pour les amateurs de randonnées, rien de plus simple que de traverser tranquillement le centre-ville, en passant devant la Maison de la Nature pour consulter la carte des différents itinéraires. Tous les sentiers sont très bien balisés et on peut se fier au niveau de difficulté indiqué. Il ne vous reste plus qu’à choisir entre le sentier des lynxs, la rando des trois bourgs, le tour des trois vallées, l’ascension du diable (jusqu’au sommet du Brocken qui culmine à plus de 1000 m) et bien d’autres itinéraires !

Baumwipfelpfad (le sentier de la cime des arbres)

Il s’agit d’une construction en fer qui permet de se promener à hauteur de cimes sur un belvédère composé de 18 plate-formes. Elle s’élève à environ 30m et propose un parcours qui s’étend sur une 700m. Près de 50 stations ludiques permettent de s’instruire sur la faune et la flore du massif du Harz, sur l’économie du bois et sur l’environnement. Un itinéraire en hauteur adapté à toutes les tranches d’âges.

Résidant à Hambourg, je me suis déjà rendue à deux reprises à Bad Harzburg le temps d’un week-end prolongé. J’ai particulièrement apprécié la qualité des aménagements touristiques. Comme mentionné plus haut, les sentiers sont très bien balisés et les infrastructures de base sont à la hauteur de l’accueil d’un public familial et sportif. J’ai été très sensible à la volonté visible de mettre en valeur la diversité naturelle de la région ainsi qu’à l’accueil chaleureux dont j’ai pu profiter.

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Ljubljana

Ma première exploration de la Slovénie ne serait complète sans une visite de la capitale, Ljubljana (je dois me concentrer à chaque fois pour écrire son nom). J’y suis passée brièvement à deux reprises, juste le temps de parcourir le centre-ville, peu encombré de touristes, de visiter la galerie nationale et de découvrir le Ljubljana underground grâce au Graffiti Tour (recommandé par le Petit Futé). Je vous propose d’abord une visite guidée du centre en images, puis je vous glisserai quelques mots sur ce fameux Grafitti Tour dans un prochain article.

Des motifs en céramique sur les façades rappellent ceux de l’art nouveau.

Depuis le centre-ville, on aperçoit le château qui ne présente pas un intérêt architectural particulier. En revanche, l’ascension jusqu’aux pieds de la forteresse est récompensée par un joli panorama sur la ville.

Le classique tour en bateau ne casse pas trois pattes à un canard mais c’est néanmoins l’occasion de faire quelques photos sympas tout en écoutant quelques anecdotes en anglais sur l’histoire de la ville. La guide nous dit que le pont sur la photo au-dessus à gauche rappelle souvent aux touristes Venise. Je confirme, il y a un air de famille mais la ressemblance s’arrête à ce pont. La sculpture du dragon nous permet d’apprendre pourquoi cette créature est devenue emblématique pour Ljubljana.

Il était prévu qu’un toit vienne reposer sur les piliers de ce pont, en en faisant un pont couvert. Mais au moment de le recouvrir, l’architecte s’est rendu compte que la structure ne serait pas assez solide pour en supporter le poids. Alors le pont est resté ainsi.

 

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Wortwalz

Et si je lisais en allemand aujourd’hui? En errant entre les rayons de la bibliothèque de mon quartier, mon regard est attiré par une autobiographie : Wortwalz, de Jessica Schober. De quoi s’agit-il? D’une jeune journaliste qui décide de voyager à travers l’Allemagne en proposant ses services de journaliste auprès des rédactions locales en échange du gîte, du couvert et d’un honoraire local. Son idée, Jessica Schober la doit à la longue tradition de la valse des artisans, qui, une fois leur apprentissage terminé voyagent à travers la République pour proposer leurs services d’atelier en atelier. Cette valse obéit à des règles strictes et à un code de l’honneur. Intriguée, Jessica Schober s’interroge : le journalisme local est-il une forme d’artisanat ? La jeune journaliste souhaite renouer avec ce qui fait pour elle l’essence du journalisme local : les rencontres avec les gens et la pratique du terrain. Elle désire en apprendre davantage sur le mode de fonctionnement des rédactions locales, les outils qu’elles utilisent et comment cette la presse locale, à l’heure où nombreux sont ceux qui prédisent la fin de la presse papier, peut encore survivre. Jessica Schober pense que même si le journalisme peut s’enseigner dans des écoles, il s’apprend surtout sur le terrain. Les compagnons se mettent en route pour découvrir de nouvelles pratiques de leur métier. Elle souhaite faire de même.

Qu’est-ce que la « Walz »? Travailler pour voyager – Voyager pour travailler

La « Walz », c’est le nom qu’on donne au temps de formation en itinérance des artisans. Il s’agit d’une tradition qui remonte au 12e siècle. Les apprentis compagnons se mettent en route pour, au minimum, 3 ans et 1 jour dès la fin de leur apprentissage afin de mettre en pratique ce qu’ils ont appris auprès de différents maîtres et pour apprendre de nouvelles techniques ou de nouvelles recettes. Ils ne dépensent pas d’argent pour leurs déplacements, n’utilisent pas de moyen de transport à moteur, n’emportent pas de téléphone portable, ni d’ordinateur. Il faut donc marcher ou faire du stop. Pendant 3 ans et 1 jour, il leur est interdit de s’approcher à moins de 50 km de leur lieu de résidence.
À ces règles, s’ajoutent les conditions suivantes:
– ne pas avoir de dettes
– ne pas avoir d’attaches ni d’obligation familiale (mariage ou enfant)
– avoir moins de 30 ans
– ne pas avoir été condamné
– avoir une lettre de compagnon officielle
Aujourd’hui, on reconnaît les artisans itinérants à leurs costumes composés d’un chapeau noir, d’un gilet à boutons de nacre sur chemise blanche, d’un pantalon et d’une veste de velours noir.

Ce roman autobiographique est rédigé comme un carnet de voyage, enrichi d’anecdotes personnelles. Je recommande la lecture de Wortwalz qui vous donnera l’occasion d’en apprendre plus sur une tradition aujourd’hui encore très vivante en Allemagne tout en vous faisant voyager à travers le pays. L’auteure nous livre ses réflexions et ses sentiments personnels : son excitation précédant le départ lorsqu’elle découvre avec fascination cette tradition et commence à préparer son voyage, les doutes qui l’animent quant à sa légitimité pour se réapproprier cette tradition alors que des puristes de la valse la lui contestent, le sentiment de liberté incroyable que l’on ressent sur la route quand on décide de se laisser porter par le hasard des rencontres, mais aussi cette lassitude de bouger tout le temps qui la gagne vers la fin de son voyage, et enfin la nécessité de rentrer pour régler des formalités administratives et pour prendre enfin le temps de se poser… pour mieux repartir. C’est une histoire personnelle qui rejoint au final parfaitement le mythe mélanésien de l’Ile de Vanuatu :

« Tout homme est tiraillé entre deux besoins. Le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement à soi-même, et le besoin de l’Arbre, c’est-à-dire de l’enracinement, de l’identité. Les hommes errent constamment entre ces deux besoins en cédant tantôt à l’un, tantôt à l’autre jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’Arbre qu’on fabrique la Pirogue. »

Pour en savoir plus sur Wortwalz

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La salle d’attente

la-salle-dattenteAujourd’hui je vous présente un nouveau roman qui m’a emballé après avoir emballé la critique : La salle d’attente de Tsou Yung-Shan.

Le premier roman de Tsou Yung-Shan, raconte l’histoire de Xu Mingzhang un chinois originaire de Taiwan qui suit sa femme en Allemagne alors qu’il ne parle pas un mot d’allemand. Il se repose alors sur son épouse pour tous les contacts indispensables avec le monde extérieur et se réfugie dans son univers intérieur. Cependant, sa vie prend un nouveau virage lorsque son épouse le quitte. Il se retrouve brutalement livré à lui-même, sans ami, dans un pays étranger dont il ne parle toujours pas la langue. Il décide alors de rester en Allemagne et part s’installer à Berlin où il entreprend les démarches nécessaires à la prolongation de son autorisation de séjour. C’est le point de départ de ce livre qui raconte l’attente de Xu pendant qu’un ministère décide de son avenir. Cette attente se caractérise pour Xu par une intégration difficile faite de solitude à la fois confortable mais aussi subie. Solitude confortable, car Xu est un homme de lettres qui consacre l’essentiel de son temps libre à lire et à écrire. Cette situation lui convient très bien au début de son séjour car il trouve les relations avec les autres compliquées. Puis, cette solitude se transforme peu à peu en une solitude subie car la barrière linguistique rend Xu spectateur de la vie qui l’entoure sans qu’il ne puisse jamais vraiment y participer. Finissant par comprendre qu’il ne tient qu’à lui de prendre son destin en main, Xu s’inscrit à des cours d’allemand et surmonte sa timidité pour s’ouvrir aux autres. Il se rend alors compte à sa grande surprise qu’il n’est pas seul dans cette situation.

Le parcours de Xu croise celui de Madame Nesmeyanova, une ukrainienne qui lui loue une chambre dans sa maison ainsi que celui de Madame Meyer, l’employée du ministère de l’intégration. Madame Nesmeyanova vit avec sa famille en Allemagne depuis des années. Elle traverse la vie en se raccrochant à l’espoir de pouvoir retourner un jour s’installer à Minsk alors que son mari, ukrainien lui aussi, rêve d’entreprendre les démarches de naturalisation pour obtenir la nationalité allemande. Pour Madame Meyer, le destin de Xu n’est rien de plus qu’ un numéro de dossier, comme tous les autres numéros des dossiers qui s’empilent chaque jour sur son bureau. Elle exerce son métier avec une certaine distance lasse à l’égard des étrangers qu’elle rencontre quotidiennement, davantage préoccupée par les problèmes de sa mère hospitalisée et ses propres ennuis de santé. Ainsi, ces trois personnages se côtoient tout au long du récit sans jamais vraiment se rencontrer.

J’ai beaucoup aimé ce livre car Tsou Yung-Shan décrit avec une grande finesse le sentiment de solitude que ressent un étranger qui débarque dans un pays dont il ne parle pas la langue tout en nous permettant d’assister en douceur à l’éveil intérieur de son personnage principal qui se décide peu à peu à devenir acteur de son intégration. Les thématiques de l’identité et de l’immigration sont abordées avec pudeur et justesse à travers les rencontres de Xu. La famille restée au pays est aussi évoquée, notamment à travers ce sentiment ambivalent qui habite Xu dans son rapport à sa famille. Il est à la fois honteux de ne pas réussir selon les critères de sa famille et en même temps, il a besoin de se raccrocher à elle car elle constitue un des ses points de repères les plus fixes dans les moments difficiles. Une lecture que je recommande !

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Schrottwichteln: une tradition de l’Avent nordique

julklappC’est en jouant au Schrottwichteln que je suis devenue l’heureuse propriétaire de cet objet insolite. Mais qu’est-ce que c’est, au fait le Schrottwichteln ?

Le Wichteln est une tradition à laquelle on s’adonne entre collègues, dans les classes d’école ou dans les associations pendant la période de l’Avent. Le principe de cette coutume, plus connue en Allemagne du Nord et en Scandinavie sous le nom de Julklapp, est simple: chaque membre du groupe tire au sort le nom d’un camarade à qui il doit faire un cadeau. Le Wichteln tient son nom de „Wichtel“, un personnage légendaire nordique qui réalise de bonnes actions en secret. D’ailleurs, à l’origine, la tradition voulait que l’on offre le cadeau de manière anonyme avant une date fixée pendant la période de l’Avent. Aujourd’hui les cadeaux ne sont plus offerts systématiquement en secret mais plutôt à l’occasion d’un rassemblement. Cette tradition vous parle sans doute car on la pratique aussi en France lors de fêtes de Noël en entreprise.

Mais connaissez-vous aussi le Schrottwichteln?

Préparation

Si un jour vous êtes invités à jouer au Schrottwichteln, sachez qu’il s’agit de choisir un objet que vous possédez déjà mais dont vous n’avez plus besoin ou que vous n’aimez pas ou qui ne vous sert à rien ou qui ne sert ni à rien ni à personne mais que pour une raison ou une autre vous avez quand même conservé. Mais attention, il ne s’agit pas non plus de ramener un truc qui aurait davantage sa place dans votre poubelle que dans un paquet cadeau ! Ne dépensez en aucun cas de l’argent pour l’événement et profitez de l’occasion pour faire preuve d’humour et d’originalité en choisissant quelque chose d’ancien, d’anodin et de surprenant. Il faut que personne n’ait envie de repartir à la maison avec votre cadeau mais que tous les participants puissent tout de même en rire.

Déroulement de la partie

Les cadeaux emballés sont disposés au centre de la table et les participants, assis en cercle autour de la table, lancent le dé chacun leur tour. Quand un joueur fait un „six“, il a le droit de choisir un paquet. La première partie du jeu est terminée quand tous les joueurs ont fait un „six“ et récupéré un cadeau. Ensuite chacun ouvre son cadeau. Puis, la deuxième partie du jeu commence : les joueurs continuent de lancer le dé chacun leur tour: si un joueur lance un „un“ il a le droit de choisir le cadeau d’un autre joueur (et se retrouve donc avec deux objets en sa possession), s’il tire un „six“ il est obligé d’échanger un objet avec celui d’un autre joueur, s’il lance un „trois“ chacun passe son objet à la personne située à sa gauche. Le jeu se termine au bout d’un nombre de tours déterminé au début de la partie ou au bout d’une durée fixée par le chronomètre.

Si le concept m’a un peu surprise au départ, je dois reconnaître que c’est plutôt un bon moyen pour briser la glace quand les gens se connaissent peu ou pas du tout. Vous pouvez aussi rendre le jeu plus intéressant en choisissant un thème pour l’événement (par exemple une couleur, à ma dernière fête de Noel, c’était le bleu (d’où la photo)).

Connaissez-vous d’autres variantes ?

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