Lorsque nous avons annoncé à notre guide de Sofia que nous prévoyions de séjourner une semaine entière dans la capitale bulgare, elle n’a pas caché sa surprise et nous a recommandé de profiter de ce « long » séjour pour découvrir la ville de Plovdiv. Nous avons donc suivi ses conseils avisés et nous avons embarqué pour deux heures de bus, en direction de la troisième ville bulgare, derrière Sofia et Varna.

À peine arrivés dans la ville, nous nous sommes mis en quête d’un « free tour » afin de découvrir la ville à travers le regard d’un local. Nous y avons appris, entre autres, que :
- les Thraces ont été les premiers habitants de la ville ;
- il s’agit d’une des plus vielles villes d’Europe (6000 ans ! ) ;
- il est très difficile d’y entreprendre des travaux de construction car les ouvriers découvrent sans cesse des ruines qui doivent être exhumées, ce qui retarde, voire parfois annule les travaux entrepris ;
- la ville était la capitale européenne de la culture en 2019.
Seule la partie de l’hémicycle du stade romain est visible, les sièges (ou ce qu’il en reste) se trouvent dans les caves des habitants de la rue principale que l’on devine à l’arrière-plan droit de la photo (ci-dessus à gauche). La maquette (ci-dessus à droite) permet de se faire une idée de ce à quoi ressemblait le stade dans son intégralité. Les habitants de la rue étaient au courant de la présence de ses ruines dans leurs caves. Cependant, ils ont réussi à garder le secret pendant 50 ans par crainte de se voir contraint d’abandonner leur logement afin que les ruines puissent être mises en valeur.

Le théâtre romain est une des principales attractions de la ville. Il pouvait accueillir jusqu’à 6000 spectateurs. On raconte que dans les années soixante, une dizaine de maisons étaient construites au-dessus du théâtre. Un résident de ces maisons serait tombé sur des pierres du théâtre en creusant dans son jardin. Intrigué par sa découverte, il aurait fait appel aux autorités qui commencèrent des fouilles archéologiques contraignant les habitants à déménager. Inutile de préciser que l’archéologue amateur n’a pas obtenu le prix du meilleur voisin!
Ces maisons sont des exemples de maison bourgeoises construites lors de la Renaissance bulgare (du 18e au 19e siècle). Leur spécificité réside dans le fait que la surface au sol du premier étage est plus importante que la surface au sol du rez-de-chaussé. Et ceci, tout simplement pour des raisons économiques. À l’époque, le montant des impôts se calculait sur la surface occupée au rez-de-chaussé !

En plus du patrimoine architectural de la ville, il est important de signaler le quartier de Kapana qui ajoute à l’intérêt touristique de la ville. Ce quartier créatif abrite entre autres des galeries, des cafés et des boutiques de designers. C’est un bonheur d’y flâner au gré des peintures de street art qui attirent le regard.








